Les personnages:
Moumouna, silhouette frêle, enfant sans yeux.
Le guetteur, qui étire sa tête pour mieux voir au loin
Le chef, les femmes, un petit enfant, un vieil homme
Le scorpion, dangereuse et rassurante monture, guidera Moumouna à travers le désert
Le cheval nuage que Moumouna voit dans ses rêves.
Tour à tour râpeuse et puisante, ou fluide et légère, fragile et fluée...
Mélancolique ou festive, très présente ou lointaine comme un souvenir,
un rêve, aérée comme un souffle.
La musique n'est pas là pour illustrer, dire la même chose que le texte ou l'image
donnée.
Elle vient apporter ses propres variantes de l'émotion, emporter les spectateurs dans un
ailleurs à la fois lointain et familier, Musiques étranges et évidentes .
Elle peut servir la parole : chansons intégrées au récit.
Elle peut aussi être évocatrice : faire sentir le vent, l'eau "qui
court comme une chanson d'oiseau", musique de pierres, de roseaux, de coquillages,
d'eau. ...
Les instruments:
Les instruments sur scène :Flûtes, Imzad (viole touareg), Udu(cruche en
argile), sonnarelle (clarinette roseau), guitare,psaltérion, grand tambour, guitare,
sanza, objets sonores traditionnels ou de notre conception.
Dans la bande son :Eau, sable, pierres, bois, vent, voix, percussions, flûte
bansouri et guitare
Le décor:
Pour le village : L'arbre,comme
un vieux sage sur la place du village. sonne creux et sec
Le rocher du guetteur.
Un minaret - psaltérion, (instrument triangulaire qui en évoque la
forme.)
Un grand tambour - lune
Le désert : Des bois flottés pour suggérer les rochers et arbustes
desséchés.
Des formes extrêmement stylisées, épurées, créant un faux relief.
Sols et reliefs sont issus du même sable, des mêmes pierres ; dans les ocres, jaunes,
rouges.
En contraste, le fond de scène est d'un bleu indigo intense, ainsi que les costumes des
musiciens marionnettistes .
La lumière :
De
jour comme de nuit, les surfaces et les volumes ne sont que des supports où la lumière
vient se poser, où l'ombre vient se cacher.
Des personnages et des décors à la limite du théâtre d'ombre, presque monochromes et
trouvant leurs volumes dans le jeu avec la lumière.
Un ensemble de découpes et de dichroïques fixés sur la cerce et dominant la table de
jeu permettent un éclairage très précis.
Mais aussi des moyens très simples comme une lampe tempête, une bougie, pour rendre
vivante l'image du feu, de la flamme et éclairer le coin conteur.